Rénovations et protection contre l’amiante.

Encore de nos jours, les rénovateurs et les travailleurs de la construction sont menacés par la présence de l’amiante sur les chantiers. Entreprendre des rénovations sans tenir compte de la problématique de l’amiante pourrait leur ruiner la santé. Autre fois c’était le produit miracle, utilisé à toutes les sauces, associées à de multiples matériaux.

Au Québec, les propriétaires d’immeuble commerciales sont désormais responsables d’identifier les matériaux qui contiennent de l’amiante dans leurs bâtiments. Ceci bien évidemment dans le but de prévenir l’amiantose. Mais qu’en est-il réellement pour les maisons résidentielles ?

Bien entendu, étant donné que l’utilisation de l’amiante a cessé qu’en 1995. La très grande proportion de notre parc immobilier est susceptible de contenir plus ou moins de l’amiante.

Sans être exhaustive, vous pouvez retrouver de l’amiante dans :

  • Les isolants de type vermiculites.
  • Les composés mastiquent pour le plâtre. (Ciment a joint).
  • Les plafonds en stuccos avant les années 1970.
  • Sous la forme de tuile à plancher.
  • Des panneaux de plafond suspendu.
  • Des briques réfractaires pour les chaufferies ou foyers.
  • Comme plaque réfractaire pour les chaufferies ou foyer.
  • Dans les gaines isolantes des vieux tuyaux de chauffage à l’eau.
  • Sous la forme d’un revêtement floconneux mis sur les structures d’aciers, ceci pour améliorer la résistance contre les incendies du bâtiment.

Dans un tel contexte, vous comprendrez que la prudence est de mise, surtout si la date de construction de votre immeuble est antérieure à 1995. Sans être alarmiste, sachez que la possibilité d’en rencontrer demeure élevée. C’est pourquoi nous recommandons la prise d’échantillon pour fin d’analyse comme étape préliminaire aux travaux. Vous pouvez retrouver des laboratoires sur internet. Bien librement nous vous recommandons Airtests.ca. Advenant que le laboratoire trouve de l’amiante, sachez que le simple fait de trouver 0,1 % d’amiante déclenche le protocole d’amiante. Vous n’aurez pas le choix et devrez appliquer toute la rigueur et débourser les coûts qui en résultent. Nous savons que plusieurs ont tendance à minimiser le 0,1 %, mais c’est la ligne rouge.

Voici 4 questions importantes à se poser concernant l’amiante, les réponses vous aideront à mieux caractériser votre chantier.

  1. Avez-vous fait analyser vos matériaux ?
    Par définition, un matériel est dangereux lorsqu’il contient au minimum 0,1 % d’amiante. Les travaux doivent être qualifiés selon l’un des 3 protocoles de risque soit : faible, moyen ou élevé.
  2. Votre amiante est-il friable ou pas friable ?
    Si l’amiante est non friable : vous pouvez suivre le protocole risque faible sous certaines autres conditions.
    Si l’amiante est friable : Vous pouvez suivre le protocole risque moyen ou élevé, selon l’usage de sac à gants ou selon la quantité de matière retirée en pi3.
  3. Concernant les déchets
    Allez-vous retirer moins de 1 pi3 ? (risque faible ou moyen)
    Plus de 1 pi3, mais moins de 3 pi3 ? (risque élevé)
    Plus de 3 pi3 ? (risque élevé+ test d’air régulier)

4— Quel est le type de chantier :
Risque faible : Voir la liste d’équipements
Risque modéré : principalement sac et gants et autres
Risque élevé : « La total ».

Voici une liste d’équipements des principaux équipements nécessaires pour se protéger contre l’amiante.

Pour les risques faibles.

Risque modéré (utilisation de sac à gants).

  • Sac à gants selon l’orientation et le diamètre des tuyaux (SAHR10, SAHR14, SAHR18)
  • Demi-masque et filtre P100 si amiante chrysotile (R7502 et R7093).
  • PAPR si l’amiante est de l’amosite ou crocidolite (RNPR501 ou RA6800PF).
  • Survêtement (TyvekMc ou équivalents) ( V55594 ou autres).
  • Casque de sécurité (TA14LR).
  • Lunettes de sécurité (YA12E93101).
  • Affiches réglementaires qui indiquent les travaux d’amiante (EAMIANTE).
  • Équipements de confinement.
  • Toile orange ou équivalente (SACTT2).
  • Ruban de tape rouge (SAE2).
  • Ruban vert pour protéger les surfaces peinturées (SAE4, SAE5).
  • Colle Nashua (SAE9).
  • Fermeture à glissière (zipper), (SACCZ).
  • Pompe manuelle pour mouiller les matériaux (SACC1 ou SACC2).
  • Balayeuse avec filtre HEPA (SAD4 ou SAD6).
  • Matériel pour travailler.
  • Brosse à récurer en polyester (SAED5).
  • Brosse en acier (SAED6).
  • Couteau flexible 1 ¼ po (SAED7).
  • Pinces coulissantes de 6.5 po (SAE667).
  • Pinces à pivots multiples (SAED8).

Risque élevé.

  • PAPR (RNPR501 ou RA6800PF).
  • Survêtement (TyvekMc ou équivalents) (V51 ou V55594).
  • Casque de sécurité (TA14LR).
  • Affiches réglementaires qui indiquent les travaux d’amiante (EAMIANTE).
  • Équipements de confinement.
  • Toile orange ou équivalente (SACTT2).
  • Ruban de tape rouge (SAE2).
  • Ruban vert pour protéger les surfaces peinturées (SAE4, SAE5).
  • Colle Nashua (SAE9).
  • Fermeture à glissière (zipper), (SACCZ).
  • Pompe manuelle pour mouiller les matériaux (SACC1 ou SACC2).
  • Bottes imperméables avec semelle et cap d’acier (VC8040).
  • Manomètre pour mesurer la pression négative de l’enceinte de confinement (SAHM2).
  • Douches et pompe pour la décontamination des travailleurs (SAH6 et SAH6P).
  • Appareil à épuration d’air approprié au volume d’air à purifier. (4 changement d’air à l’heure minimum et pression négative entre 1 à 4 Pascal, pour le Québec) (SAH1, SAH2, SAH2M, SAH4, SAH4MA).
  • Balayeuse avec filtre HEPA (SAD4 ou SAD6).
  • CP240 ou Fiberlock (SAHCP240 ou SHFIB20)
  • Sac clair et jaune pour déchets d’amiante (SAC3350C, SAC3350).
  • Sac à conteneur si nécessaire (SAHS20 ou SAHS40).
  • Prévoir le service d’une firme pour échantillonner la qualité de l’air si plus de 3 pi3 d’enlèvement de matériaux (AIRTEST.ca).

Comme vous pouvez le constater le simple fait d’enlever 3 pi3 de matière contenant qu’un petit pourcentage (0,1 %), occasionne tout un bran de combat. Le coût relatif à l’acquisition de tous les équipements est évidemment très onéreux surtout pour ceux qui voudraient le faire qu’une seule fois. De plus, la main-d’œuvre doit être qualifiée et certifiée pour le faire.

C’est pourquoi nous voulons mettre en garde les particuliers qui voudraient effectuer ces travaux. Souvent ils vont minimiser le risque et couper les coins ronds. Les erreurs les plus fréquentes sont qu’ils ne vont pas utiliser le bon respirateur en prenant un demi-masque lorsqu’ils auraient besoin d’un PAPR. Ils choisissent parfois même un masque plein-visage en croyant qu’il protège davantage. Ils enfilent une combinaison, mais non pas de douche ni de compartiment de décontamination. Ils n’utilisent souvent aucun agent mouillant pour limiter les poussières. Ils n’ont aucun épurateur d’air (pression négative). Bref ils se mettent à risque en plus de contaminer leurs maisons et leurs voisinages au grand complet. Et ceci naturellement dans le plus grand secret. Nous vous recommande fortement les services d’un entrepreneur spécialisé. Bien librement, nous vous suggérons Sanosil Canada.

Vous pourrez acquérir tous ces équipements chez Sylprotec vous pouvez acheter en ligne ou aller directement à leur magasin de Saint-Léonard. Vous y trouverez une panoplie d’équipements de sécurité, des affiches, des trousses de premiers soins et des conseils bien avisés.

Sylvain Patrice t.p. i.

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